Ou la naissance d’une histoire d’amour avec les vans aménagés…
En même temps vivre pendant un an dans son véhicule, ça marque… A tel point que le peu de fois où j’ai dormi en auberge de jeunesse, j’étais perdue, et quand je faisais du couchsurfing, je continuais à dormir dans mon camion… Et oui, c’était devenu mon petit nid douillet, mon chez-moi, mon cocon familier…
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Avec le recul, on a définitivement fait l’affaire du siècle ! Mais je reconnais que quand 2 filles qui n’ont pas la moindre notion de mécanique, pas même comment changer une roue, décident d’acheter un van pour partir au fin fond du no man’s land, c’est un peu un pari osé !
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Nous avions repéré une annonce intéressante sur le site gumtree (leboncoin australien), mais quand les vendeurs nous ont annoncé que le van avait plus de 400 000 km, on a cru à une blague ! Et quelques textos plus tard, mon frère mécanicien nous disait de ne rien acheter au dessus de 200 000 km. Nous avons donc abandonné celui là, malgré les relances des vendeurs qui baissaient un peu plus le prix chaque jour car leur avion partait bientôt ! Nous avons ensuite essayé plusieurs autres vans, mais pas eu de réel coup de coeur, et en plus ils étaient même plutôt durs à conduire (pas de direction assistée). Le soir même alors qu’on se baladait dans les rues de Cairns (Queensland), on tombe nez à nez avec le van aux couleurs aborigènes et leurs propriétaires ! Quelle coïncidence… Désespérés car partant 2 jours plus tard, ils nous proposent de l’essayer, persuadés de la qualité de leur bolide qu’ils avaient baptisés « Bed mobile » (comme la Bat mobile, mais version camping !). On peut dire qu’ils ont été inspirés… Non seulement l’intérieur était très bien aménagé et équipé, mais en plus à peine quelques secondes après avoir pris le volant, on a instantanément eu un coup de foudre simultané ! En un regard on a compris qu’on le voulait toutes les 2, que c’était de la folie, mais que vu le prix dérisoire, ça se tentait ! Après un petite négociation de ma coéquipière, nous voilà à signer les papiers d’achats, et à promettre de revenir le lendemain avec les 2.500$ demandés…
Alors pour info, il est totalement normal de trouver des vans à 300, 400, voir 500 000 km et plus au compteur en Australie, car ils parcourent de longues distances mais font très peu de ville, et c’est ce qui use le plus les moteurs. Donc ne soyez pas rebutés par le kilométrage important, estimez plutôt la façon dont ils ont été entretenus et l’état général, même si ce n’est pas facile, et admettons-le, c’est un sacré coup de poker…
Au fur et à mesure du trajet, nous avons personnalisé notre maison roulante, notamment en la débaptisant Bed mobile et en le renommant Van’ess, en honneur à l’amie commune (Vanessa) qui nous avait, ma copilote et moi, poussée à partir en Australie… En plus Van’ess en anglais ça fait un jeu de mot pour « van féminin », quoi de mieux pour qualifier un van de filles !
On cherchait aussi à mettre une belle phrase de voyageur à l’arrière, comme sur beaucoup de vans en Australie, mais on arrivait pas à trouver quelque chose qui nous inspirait et nous correspondait toutes les deux… Jusqu’au jour où par hasard dans la minuscule boutique d’un camping à Denham (côte ouest), on tombe sur un panneau où c’était écrit : Wish it, Dream it, Do it ! Comme pour l’achat du van, on est toutes les 2 tombées sous le charme de cette phrase, qui correspondait tellement à notre philosophie du voyage…
Et pour la petite anecdote, cette phrase m’a tellement inspirée au long de ce périple extraordinaire (et après) que je me la suis faite tatouer pour mes 30 ans !
Pour conclure, quelques données techniques sur le véhicule :
Mise en circulation : 2003 Carburant : gasoil Boîte de vitesse : manuelle
Direction assistée, fermeture centralisée, vitres électriques : le grand luxe quoi !
Pouvait rouler facilement à 120 km/h, mais c’était beaucoup plus économique à 80 km/h
Km à l’achat : 440 000 / Km à la revente : 495 000 (un tour et demi de l’Australie plus tard)
Prix d’achat : 2.500$ / Prix de revente : 2.500$ (autant dire une super affaire…)
Problèmes mécaniques rencontrés : un pneu crevé, une batterie morte, un clignotant perdu, un problème de démarreur, un embrayage cassé (euh merci le frère mécano sur celle là !) et de l’entretien classique type filtre à air et bougies à changer… Donc on peut dire qu’on s’en est super bien sorties compte tenu du nombre de km et des conditions dans lesquelles ont les a parcourus !!
Rouler à gauche, c’est comment ? Génial ! Très facile de prendre le coup, la conduite à gauche semble même plus intuitive. Par contre attention aux moments d’inattention où l’on ne sait plus trop où l’on est, et aux autres touristes qui se font aussi avoir et qu’on peut retrouver à contre sens ! Au début on a tendance à taper dans la porte pour changer les vitesses, mais on s’y fait franchement très vite… Pour moi c’est le retour en France qui a été plus dur, je me suis faite quelques frayeurs aux carrefours, et je trouvais les rues super étroites !
Après mon départ d’Australie, c’est mon frère qui a repris le van pour terminer sa boucle… Autant vous dire que ça m’a brisé le coeur de le laisser, mais j’avais nourri l’espoir de le faire ramener en France. Sauf qu’on a fini par se dire que c’était une bêtise de ramener un véhicule avec autant de km, aussi solides soient-ils ! Nous l’avons donc revendu :
Quelques mois après mon retour en France, j’achetais un nouveau camion aménagé… Un Citroën Jumper. Que j’ai toujours aujourd’hui et dont je me sers quotidiennement…
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