Jour 7 – Mercredi 23 février
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8h : Réveil. Enfin une « grasse mat ». On est réveillés par la chaleur. Installés sur nos dunes, le soleil tape déjà fort, nous décidons donc d’aller petit déjeuner. Et là, surprise, un buffet géant nous attend à nouveau avec toutes sortes de crêpes, viennoiseries, jus d’orange frais, on se régale.
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C’est ensuite une journée de malade qui nous attend ! On nous avait prévenus que la difficulté irait crescendo de jour en jour, et en effet les pistes que nous parcourons sont beaucoup plus ardue et les bacs à sables beaucoup plus nombreux. Nous passons le premier sans encombres car nous commençons à comprendre la technique… A fond de 2ème et on rétrograde quand tout semble perdu, et ça glisse comme dans du beurre…
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Ensuite arrive la véritable épreuve du bac à sable… le fameux, le vrai, le long, l’infranchissable. En arrivant nous constatons un cimetière de voitures ensablées dans tous les sens, des gens qui poussent, des voitures qui se font remorquer, d’autres voitures qui tentent le passage en force, mais rien n’y fait, tout le monde se retrouve à l’arrêt quelques mètres plus loin… Alors on se gare et on observe les passages qui ont l’air plus praticables que d’autres… Seulement où que l’on aille, ça ne passe nulle part ! Et en plus ça bouchonne de partout ! J’estime l’attente à environ 4h… Au bout de quelques temps, nous remarquons que certaines 4L prennent un chemin qui coupe par la montagne… On se demande ou cela peut bien-t-il mener, est-ce un raccourci, ou est ce que les gens tentent désespérément de trouver un chemin pour contourner le bac à sable, mais sans succès ?
Nous décidons donc de nous rendre à pied au bord de ce nouveau chemin… On ne voit aucune voiture faire demi tour et revenir au point de départ, c’est plutôt bon signe ! Juste à côté de nous, l’hélico du 4L qui attendait là… On demande donc au pilote s’il sait où mène cette fameuse piste… Et là, surprise, il nous dit qu’elle contourne le bac à sable, et qu’elle roule très bien, mais que par contre il s’agit d’un itinéraire hors road book donc en cas de pépin on devrait se débrouiller tout seuls… Fort d’avoir un mécano dans la bande, on se dit que ça vaut la peine de tenter l’itinéraire bis ! Et grand bien nous en a pris puisqu’il nous a permis d’éviter des heures de galère… En regardant le JT du lendemain on s’est aperçu que certains était rentrés à 3h du mat au bivouac…
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Le bac à sable géant (environ 500 voitures ensablées en même temps) :
Vu l’attente, avant de se lancer, on observe comment les autres se débrouillent…
Et surtout que nous n’étions pas au bout de nos peines, car un autre bac à sable nous attendait quelques km plus loin, alors que la nuit était tombée entre temps ! En arrivant on est à nouveau stoppé par un bouchon provoqué par le ralentissement des voitures prises au piège dans le sable… Comme jusqu’à présent on était plutôt bien inspirés de suivre les petits malins qui contournaient les difficultés, on a décidé de renouveler l’expérience… on observe quelques voitures passer sur le côté, on constate que ça roule, alors on suit… Sauf que cette fois nous n’avions pas vu que le chemin était, comment dire, légèrement accidenté ! Quand nous arrivons sur un énorme « trou, bosse, trou » il est trop tard pour s’arrêter ou même faire demi tour, et là BAM, un énorme bruit sous la 4L, et là je dis « oh non on a cassé la 4L », et là Quentin donne un petit coup d’accélérateur et avec l’élan on arrive à s’extirper de là ! En fait la caisse reposait sur la bosse, les 4 roues dans le vide ! Je ne sais pas trop comment on s’en est sortis indemne, mais une fois le petit coup d’adrénaline passé, j’ai trouvé ça génial, et je ne demandais qu’à recommencer !!!
Entre ces 2 bacs à sable, nous avions repris la tête de cortège de notre équipe, sauf qu’après coup, j’ai appris que je ne me servais pas du tout de la boussole comme il fallait, et en plus de ça j’avais sauté une page du road book parce que nous n’avions pas suivi les kilométrages et que je ne savais pas du tout où on en était à ce moment là, alors je disais à Quentin de suivre la direction du village au loin, sauf qu’il n’y avait même pas de village !!! En tout cas même si d’après nos collègues nous n’avons pas forcément pris le chemin le plus facile, nous avons fait un peu de hors piste (n’étais-ce pas d’ailleurs le thème du jour ?!!), un mélange de sable et de dur, on se serait cru sur une piste de rallye, et on s’est littéralement éclaté ! Quentin avait remis la fonction « Sebastien Loeb », et on a avalé les pistes à la tombée de la nuit, avec le coucher du soleil comme décor, c’était encore un moment magique ! Et finalement mon orientation au pif nous a tous éclaté, car nous nous sommes tous régalé ! Nous avons peut-être perdu quelques places au classement, mais si c’est le cas, je ne regrette rien, ça en valait la peine ! Bizarrement, le lendemain, un de nos équipages m’a emprunté la boussole car ils avaient perdu la leur, et je ne l’ai plus jamais revue !!! Etait-ce un message !!! 😀
La fin du parcours a bien calmé nos ardeurs car on a fini sur 16km de piste/route/chemin de m… 16km c’est rien , vous me direz… Comment expliquer pour que vous vous imaginiez bien la torture que c’était de rouler la dessus ? Vous voyez quand vous roulez sur les lignes blanches extérieures sur l’autoroute, les avertisseurs sonores qui vous rappellent qu’il serait temps de faire une pause avant de sortir de la route ? Vous me suivez ? Et ben voilà, imaginez 16 bornes sur une route d’avertisseurs… Demandez à quiconque qui a fait le 4L Trophy,ils vont diront que je n’exagère pas… Vous imaginez dans l’état dans lequel on est arrivé au bivouac ! Je crois bien que ce soir là, une fois que nos mains et nos jambes ont arrêté de vibrer toutes seules, on a tous été se coucher direct !!! D’ailleurs, vous ne verrez pas de photos de Timerzif!!!
Les 170 km du jour :
Jour 8 et 9 – Jeudi 24 et Vendredi 25 février – Timerzif/Zagora/Marrakech – Etape marathon
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